Histoire naturelle Le mois de Juillet
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LE MOIS DE JUILLET. Coléoptères. Après un steeple-chase de deux mois, voici enfin quelque temps de répit. Ce n'est pas qu'il ne faille plus chasser, loin de là, mais il ne faut plus consacrer son temps exclusivement à la chasse. Ce que nous avons dit pour les deux mois précédents est encore vrai pour ce mois-ci ; seulement la chaleur a diminué le nombre des insectes et les chasses ne seront plus aussi fructueuses. C'est maintenant, en attendant septembre, qu'il s'agit de se mettre au courant. S'il est un conseil que nous ayons à donner à nos lecteurs, c'est par-dessus tout de ne rien laisser en retard. Le mauvais pli est bien vite pris, les objets s'accumulent et l'on ne peut échapper au chaos qui menace, qu'en sacrifiant la plus grande partie du produit des chasses. Il faut donc se mettre à l'oeuvre avec courage, piquer tous les insectes qu'on a mis de côté, coller sur de petits rectangles de papier fort ceux qui sont trop petits pour être piqués, et ranger le tout provisoirement dans des cadres, d'où on les tirera en hiver pour les incorporer à la collection. On trouvera chez M. E. Deyrolle, rue de la Monnaie, à Paris, tout ce qu'il faut pour préparer les insectes. Il suffit du reste d'une pince à piquer, d'un flacon de gomme entomologique, de quelques boîtes liégées et de quelques milliers d'épingles allemandes des numéros 2, .3, 4 et 6 (les épingles françaises sont moins chères mais elles ne valent rien, parce qu'elles se courbent très facilement). Lépidoptères. Le mois de juillet est moins propice pour les Lépidoptères que le précédent. Les principales espèces diurnes que l'on peut trouver pendant ce mois sont : Vanessa Antiopa et prorsa (fin du mois), Satyrus Sylvander; assez rare dans certaines localités, Nymphalis Camilla, et quelques polyommates. Les deux espèces nocturnes principales sont le Cossus ligniperda qui éclôt environ du 25 juin au 10 août et la Harpya fagi, rare dans les bois sombres. |
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