Histoire naturelle
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De l'organisation des fougères



Documents anciens d'histoire naturelle
tiré de "Feuille des jeunes naturalistes" 1870-1914
attention de nombreuses informations peuvent ne plus être d'actualité
 

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DE L'ORGANISATION DES FOUGERES.
(Suite.)

Les feuilles nommées frondes sont, à l'exception de celles des ophioglosses, enroulées en crosse dès qu'elles naissent du rhizome. Quelquefois elles sont simples (Scolopendrium), mais ordinairement elles sont découpées en lobes plus ou moins profonds, disposés des deux côtés du pétiole commun, comme les barbes d'une plume, de là le nom de pinnules. Lorsque les divisions de la fronde sont simples, la fronde est dite pennatiséquée (Blechnum boreale). Si chacune de ces pinnules est divisée à son tour en plusieurs lobes qui vont jusqu'à la nervure médiane, elle est dite bipennatiséquée, et les lobes prennent le nom de segments.

Quant à la structure, les feuilles se composent d'un tissu utriculaire, situé ordinairement entre deux épidermes dont l'inférieur porte des stomates. Au milieu de ce tissu se trouvent disséminés des faisceaux fibro-vasculaires qui forment les nervures. Les nervures sont tantôt simples (Pleurogamma), tantôt elles se ramifient en plusieurs veinules qui, dans la plupart des fougères, sont placées de chaque côté de la nervure principale, et suivent une direction parallèle les unes aux autres. Dans quelques-unes, les nervures forment un vaste réseau et laissent entre elles des aréoles.

Dans le premier cas, elles sont dites pinnées (Polypodium), dans le second anastomosées (Woodwardia). Les veinules, dans le plus grand nombre d'espèces atteignent le bord du limbe des feuilles, mais parfois égales on épaissies en massue à leur sommet, elles ne pénètrent pas jusqu'au bord de la fronde

. Si, à un certain moment de l'année, on considère la face inférieure d'une fronde de couleur ordinairement plus pâle que la supérieure, on y voit des agglomérations nommées sores, arrondies dans les Polypodium, linéaires et allongées dans les Asplenium. Ces sores, indépendamment de leurs formes, naissent en différents points sur les feuilles, tantôt elles en occupent les bords et sont marginales (Adianthum, Pteris); tantôt elles sont placées à l'extrémité, soit à l'aisselle, soit sur une partie des veinules; enfin quelquefois elles cachent toutes les nervures sous lesquelles elles sont situées, nervures qui sont pinnées dans Gymnogramma, et anastomosées dans Hemionitis . Les sores sont souvent complètement nues, souvent aussi elles sont recouvertes d'une membrane mince fixée à la fronde, tantôt par son centre, tantôt par sa circonférence ou par son bord. Cette membrane nommée indusie, semble un repli de l'épiderme; elle est orbiculaire (Aspidium), linéaire et allongée (Blechnum). Quelquefois les sores manquent d'indusie et sont recouvertes par les bords réfléchis de la fronde (Struthiopteris) ; enfin, au lieu d'être recouvertes par des écailles, elles sont parfois enveloppées par une sorte de calice de forme diverse (Hyppoderris). Chacune de ces sores est composée, si on l'examine avec une loupe ou un microscope, de globules qui jouent le même rôle dans les fougères que les capsules dans les phanérogames. Ces sporanges contiennent dans leur intérieur les séminules, en un mot, les spores capables de reproduire un végétal.

Comme je l'ai indiqué un peu plus haut, les sporanges naissent d'ordinaire sur la face inférieure des feuilles; cependant il existe des espèces (Ophioglossum, Botrychium, Osmunda) qui font exception. Dans l'ophioglosse les sporanges forment un épi entouré d'un axe particulier chargé de les soutenir. Dans l'Osmunda regalis, une des plus belles fougères d'Europe, l'axe primaire se divise en axes secondaires dont un est terminal et les autres opposés et parallèles aux pinnules des frondes. Ces petits axes portent les sporanges en formant une grappe. Mais si on cherche à se rendre compte du mode de formation de ces épis et de ces grappes, on voit que le parenchyme des feuilles a été détruit, tandis que la partie supérieure du rachis, ou pétiole commun, a formé le grand axe, et les nervures principales les axes secondaires.

Dans les Polypodium, toutes les frondes portent des sporanges, mais il existe certains genres (Blechnum) dont quelques feuilles n'en sont jamais couvertes; de là le nom de feuilles stériles. Aussi M. Fée appelle fougères diplotaxiques celles qui ont des feuilles stériles, et fougères monotaxiques celles dont toutes les frondes sont fertiles.

Les sporanges sont tantôt sessiles, tantôt munis à leur base d'un filet destiné à les fixer aux frondes. Dans certains genres, ils sont entourés sur leurs bords d'un anneau incomplet qu'Hedwig appelle connecticule. Ce connecticule, arrivé à un certain degré de développement, se raidit, et par son élasticité rompt les parois du sac et chasse les spores au dehors. Dans les Hyménophyllées, le connecticule forme une membrane utriculaire qui entoure complètement le sporange; mais dans d'autres espèces cet anneau manque. Le mode d'ouverture des sporanges varie suivant les genres; dans les Polypodium ils se déchirent irrégulièrement à la maturité. Dans les Ophioglossées et les Osmundées ils se séparent en deux valves. C'est alors que les spores infinies qu'ils contiennent se détachent, et si elles sont placées dans des conditions convenables, vont former des végétaux semblables à ceux dont elles sont issues Placée dans un sol humide et chaud, la spore germe en présentant un phénomène analogue a celui du pollen des plantes phanérogames lorsqu'il va féconder les ovules. Sa membrane externe se gonfle, se déchire, en livrant passage à la vésicule interne qui s'élargit en un tube et finit par se développer en une expansion celluleuse de couleur verte, qui prend le nom de prothallium. C'est à ce moment que se fait la fécondation. La face inférieure du prothallium, comme l'ont fait voir MM. Naegeli etThuret, est couverte de petits corps mamelonnés et saillants qui se composent de trois couches d'utricules et qui contiennent dans leurs cavités des corpuscules excessivement fins et déliés comme un ruban, les anthérozoïdes. Lorsqu'ils sont parvenus à leur complet développement, ils s'échappent de l'organe mâle, en d'autres termes de l'anthéridie, et pénètrent, d'après M. Sinminski, dans un archégone pour s'y transformer en embryon. C'est alors que l'on voit apparaître, sur les bords de l'expansion celluleuse, une espèce de bourgeon qui distingue le prothallium des fougères de celui des hépatiques. Ce bourgeon se développe et donne naissance à des feuilles bien différentes de celles qui viendront plus tard et se couvriront de sporanges d'abord à leur sommet, ensuite sur toutes leurs faces inférieures.

La famille des fougères se subdivise en neuf tribus, mais je n'en citerai que quatre principales, c'est-à-dire celles contenant les espèces qui viennent naturellement en France. Ces tribus sont :

Ophioglossées. — Sporanges sessiles, disposés en épi ou en grappe, sans anneau, s'ouvrant en deux valves, inducie nulle, frondes stériles non enroulées, en crosse pendant la praefoliation (Ophioglossum, Botrychium).

Osmundées. — Sporanges pédicellés, disposés en grappe, sans anneau, s'ouvrant en valves, indusium nul, fronde enroulée en crosse (Osmunda) .

Hyménophyllées. — Sporanges sessiles autour des nervures prolongées de la fronde, entourés d'un anneau qui s'ouvre transversalement, et couverts d'un indusium bivalve (Hymenophyllium).

Polypodiées. — Sporanges sessiles ou pédicellés, sores placées à la face inférieure des frondes, sporanges pourvus d'un anneau élastique, vertical, s'ouvrant en travers et irrégulièrement, nus ou pourvus d'indusie. Frondes enroulées en crosse (Polypodium, Asplenium, Pteris, Polystichum), etc. Telle est, en résumé, l'organisation des fougères.

Lunéville. Ad. Lemaire.

 

 

 

  


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