| | Les écosystèmes camarguais résultent de l'action combinée de deux
facteurs limitants : les gradients de salinité et d'humidité. L'ensemble
constitue une mosaïque de milieux différents, tant par leur apparence que par
leur fonctionnement. Cette hétérogénéité de biotopes* entraîne une grande
diversité de biocénoses* adaptées.
Les principaux milieux de la Camargue
Camargue : le milieu naturel
répartition par types de milieux
Camargue : le milieu agricole
répartition par types de cultures
Les forêts et boisements
Les forêts et boisements sont rares en Camargue. On distingue trois formations :
· Les pinèdes de pins parasols sont clairsemées en Petite Camargue.
· Le Bois des Rièges, situé entre les étangs du Vaccarès et de Malagroy,
contient surtout des genévriers de Phénicie.
· La ripisylve du Grand Rhône, formée de saules blancs, de frênes, de peupliers
et de quelques ormes, constitue un milieu propice à l'accueil d'une avifaune
nicheuse importante.
Les sansouires
Elles représentent une superficie importante. De salinité variable mais toujours
forte, ce sont des terres basses immergées, qui s'assèchent pendant les périodes
chaudes, laissant apparaître un sol craquelé et couvert de sel cristallisé. La
salicorne à gros épis et la salicorne ligneuse, plantes halophiles* inféodées
aux sansouires, sont les espèces végétales dominantes. On y rencontre des
oiseaux nicheurs ainsi que quelques canards et échassiers pendant la période de
submersion.
Les marais
Souvent temporaires, de très faible profondeur, les marais sont répartis sur
l'ensemble du delta. Avec une couverture végétale dense et diversifiée, ils
abritent une faune d'invertébrés très importante. De ce fait, ils constituent
aussi un lieu de prédilection pour l'installation et la nutrition de l'avifaune.
C'est également l'habitat de choix du ragondin, fréquemment rencontré dans les
marais.
Les étangs
Ce sont des plans d'eau de profondeur inférieure à 2 mètres et de faible
salinité. Ils se répartissent, dans leur majorité, au sein des espaces protégés
de Camargue. Le plus célèbre de ces étangs est le Vaccarès, au coeur de la
Réserve Nationale. Ils sont surtout réputés pour leur grand intérêt
ornithologique, mais les poissons et les invertébrés contribuent aussi à leur
richesse biologique.
Les lagunes
Ces étendues peu profondes d'eau de mer, sauvages ou aménagées sont très
attrayantes pour la faune aquatique et, de ce fait, constituent des réservoirs
de nourriture pour les oiseaux. La plupart des lagunes sont exploitées par
l'homme pour y produire du sel. Elles abritent la perle des oiseaux de
Camargue : le flamant rose.
Les multiples protections d'espèces (120 espèces d'oiseaux) sont un indice de la
richesse floristique et faunistique de ces divers milieux. En outre, les divers
statuts nationaux de conservation, l'inscription au patrimoine international des
zones humides (Convention de RAMSAR', 1971), et le classement en réserve de
biosphère de L'UNESCO montrent bien l'intérêt biologique exceptionnel de la zone
humide camarguaise.
Occupation du sol en Camargue
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