Ce site utilise des cookies afin de vous offrir une meilleure expérience de navigation. Continuer à le visiter signifie que vous acceptez leur utilisation.
Les Moyens
Pays de Provence-Alpes-Côte d'Azur
2-Un territoire en déprise |
|
Des territoires peu peuplés et marqués par l'exode rural. Est-ce le cas partout ? Ces territoires sont-ils condamnés à mourir ? • Avec une densité moyenne de 19-20 hab./km2 (1990), les moyens-pays des Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes sont faiblement peuplés comparativement aux littoraux de la région. Près de la moitié des cantons présente une densité inférieure à 10 hab./km2 ; dans les années 1980, on estimait que lorsque la densité rurale était inférieure à 7 hab./km2, la déprise rurale devenait irréversible • L'exode rural, amorcé dans la deuxième partie du 19e siècle, a frappé plus durement les Alpes du Sud que celles du Nord. Mais, à 'intérieur des Alpes du Sud (Ch. Voiron, 1989), l'évolution de la population est différente entre haut et moyen-pays : en gros, entre 1936 et 1962, alors que les zones de haute altitude se vident, la moyenne montagne résiste mieux (taux de croissance 1936-1954 de la zone 800-1500 m : -10,4 % et de la zone supérieure à 1 500 m : - 24,2 %) et un équilibre est atteint entre 1962 et 1968 (taux de croissance de 3,9 pour la moyenne montagne et 3,1 % pour la zone d'altitude supérieure à 1 500 m). A partir de 1968, la situation s'inverse et la haute montagne enregistre une croissance plus forte (10,2 % pour la période 1975-1982) que celle de la moyenne montagne (5,8 % pour la même période). Cette inversion est liée au développement des stations de ski. Entre 1936 et 1962, les communes dont le poids a augmenté sont urbaines ou proches des centres urbains ; après la seconde guerre mondiale, les habitants des Alpes du Sud ont continué de descendre vers le littoral ; les petites villes et les campagnes se vident en dépit d'apports de populations extérieures. • En conséquence, les services disparaissent les uns après les autres. Se pose alors le problème de la satisfaction des besoins vitaux élémentaires pour ceux qui restent, de l'entretien des voies départementales (2700 km dans les Alpes-de-Haute-Provence, par exemple) et des différents équipements publics, des habitations, car les communes rurales sont pauvres. |
|