Terre forte. — C'est celle où l'argile domine et où la chaux, le sable et
l'humus ne se trouvent qu'en faible proportion.
Ce n'est qu'à force d'engrais et de travail qu'on arrive
a la rendre plus souple et plus fertile.
On la rend plus légère, avant le défoncement, en y ajoutant une quantité
calculée de sable et de tan.
Les engrais tels que le plâtre, la chaux, le sulfate d'ammoniaque, les scories,
le fumier de cheval lui sont favorables et servent à la rendre meilleure.
Cette terre renferme plus ou moins, de potasse. Elle
convient surtout, lorsqu'elle a été défoncée, à la culture
de l'avoine, du trèfle, de la luzerne, du lotier, des fèves,
des pois, des haricots, etc.
Terre calcaire. — C'est celle où domine le carbonate de
chaux. Elle convient bien pour les semis d'arbres à noyaux
et pour les plantes fourragères des prairies artificielles. Le blé, l'avoine, la
luzerne s'y comportent bien.
On l'améliore par un apport de terre argileuse ou humifère. Les engrais qui lui conviennent le mieux sont ;
les superphosphates, le nitrate de soude, le sulfate de
fer et les fumiers chauds, tels que la colombine, le fumier
de bergerie et aussi le fumier de ferme.
Terre argilo-calcaire. — Cette terre, composée d'argile
et de calcaire serait d'un bon rapport pour les plantes
potagères, les prairies et les céréales, à condition qu'elle
soit suffisamment profonde et fumée. On l'améliore au
besoin avec un apport de terre sablonneuse et humifère.
Terre franche. — C'est celle où l'argile, le calcaire, le
sable et l'humus se trouvent mêlés en proportions convenables. La terre qui
forme depuis longtemps le fonds des bonnes prairies est généralement une terre
franche. Pour les jardins, la terre franche est une des meilleures, car elle se
prête à toutes les cultures.
Terre de bruyère. — Cette espèce de terre est composée
de silice, de carbonate de chaux, d'humus ou du terreau.
Elle provient de la décomposition des végétaux. On la
trouve aux endroits où les bruyères croissent abondamment et naturellement depuis de nombreuses années ;
elle est composée du débris de ces bruyères, réduit à
l'état de terreau et de sable fin.
On utilise cette terre pure ou mélangée avec du terreau.
La terre que l'on nomme humifère ou tourbeuse a
beaucoup d'analogie avec la terre de bruyère, elle est noirâtre, légère et
perméable. Elle serait parfois assez fertile et conviendrait à certains
végétaux.
On l'améliore avec les engrais tels que les scories, les cendres et le
superphosphate de chaux.
Terre de bruyère factice. — Lorsqu'on ne peut pas se procurer de la terre de
bruyère naturelle, on se contente d'un compost équivalent, afin d'avoir une
terre de bruyère artificielle.
On commence par creuser un fossé que l'on remplit de feuilles d'arbres, de
débris végétaux, d'herbes sarclées, etc., en ayant la précaution d'arroser
fréquemment le tout avec de l'eau ordinaire ou du jus de fumier. On obtient,
quatre mois après, un terreau accompli et on peut en disposer en le mêlant avec
un tiers de sable fin.
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Voici approximativement la quantité d'eau retenue par les différents terrains
pour 100 kilos de terre :
Terre argileuse ............. 70 kilos d'eau
— argilo-calcaire...... 60
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— argilo-siliceuse......50 -
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— calcaire ............... 41 -
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— sablo-argileuse..... 30 -
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— de bruyère........... 15 -
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