
Jardinage
Pêche à la cuisine
PÊCHER. — (Persica vulgaris). — Famille des Rosacées.
Nom provençal : Pesseguié ; le fruit : Pessègue, pesco. Originaire de l'Asie.
Cet arbre demande une exposition chaude, abritée
des gelées tardives du printemps et un terrain sec et
léger. Il se multiplie par semis ou par la greffe. On
sème les noyaux aussitôt après consommation des
fruits, ils germent au printemps suivant. On peut
aussi stratifier en hiver et semer au printemps. Les
plants atteignent 30 à 40 cent. la première année et
sont prêts à être greffés en écusson à œil dormant
l'année suivante. En général, les sujets semés sur
place durent plus longtemps. Il se greffe sur amandier
pour terrain profond, calcaire, pierreux, léger et sec
(ce sujet est préférable pour la région de Marseille). Il se greffe sur prunier pour les terres fortes et humides,
et sur franc pour la production facile dans tout terrain, mais il a moins de durée. Il se greffe aussi sur
abricotier pour les bons terrains ou pour ceux qui ont
de la profondeur.
On plante le pêcher en espalier ou en contre-espalier,
en palmette, en gobelet ou vase. Le pêcher en plein
vent se plante à 5 m. environ de distance et ne prospère bien que par le semis de noyaux provenant de
plants cultivés ou lorsqu'il a été greffé sur un pêcher
sauvage. Par des labours superficiels, on maintient le
terrain meuble et propre. Eviter de toucher les tiges
des pêchers avec la bêche à dents, de. piocher ou
d'arroser pendant la floraison et la formation du
noyau. Fumer abondamment avec des fumures organiques et minérales.
Généralement le pêcher dure peu ; au bout de 8 ans environ, l'arbre se trouve
dégarni et il ne produit que très peu de fruits ; dans ce cas, on doit le
rabattre ou le remplacer par un autre plus jeune. Le
pêcher ne doit être planté qu'après une gelée, afin
que la sève soit complètement arrêtée. Dans un terrain sec, le pêcher dure plus longtemps
que dans une
terre naturellement humide. La taille doit se faire la
première année aussitôt après la plantation en mars
et ensuite avec beaucoup de soins afin d'épargner
toutes les branches fructifères. Ne pas oublier que les
fruits proviennent des branches de l'année précédente
qu'il faut donc conserver. On peut la pratiquer en
vert, au mois de juin, sur les branches sans fruits, en
fin août ou septembre sur celles qui viennent de produire. Pour augmenter la grosseur et la qualité, on
peut éclaircir les fruits au sécateur si l'arbre en est
trop chargé, une première fois lorsqu'ils ont la grosseur d'une cerise, une seconde fois après la formation
du noyau. On peut aussi effeuiller, le soir, à l'approche
de la maturité pour colorer le fruit, mais ne pas toucher aux rameaux qui produiront l'année suivante. On
cueille le matin après la rosée, un jour à l'avance
pour la consommation sur place, lorsque le fond vert
de la peau s'éclaircit, que l'épiderme s'assouplit et
qu'en imprimant une légère rotation et .traction la
pêche se détache facilement. La saisir à pleine main
sans la presser.
Cet arbre compte un grand nombre de variétés,
les meilleures et les plus répandues sont :
Pour les pêches molles : Pêche grosse mignonne hâtive.— Pêche Amsden hâtive. —
Pêche Madeleine molle. — Pêche ananas. — Pêche de Châteaurenard. — Pêche de Haie
hâtive. — Pêche muscat de Nancy, etc. — Pour les pêches dures : Pêche admirable jaune. —
Pêche de St Laurent. — Pêche de Montauban.— Pêche de Cazères. — Pêche muscade, etc.
Les plus cultivées en Provence et s'adaptant le
mieux au climat sont l'Amsden précoce, production en
juin, et la précoce de Haie, production en juin-juillet.