NOYER. — (Juglans regia). — Famille des Juglandées.
Nom provençal : Nóuguié ; le fruit : Nose. Originaire
de la Perse.
Arbre atteignant facilement 20 mètres de haut ; à
racines pivotantes. On le plante de préférence isolément, en dehors des cultures, au bord des routes,
dans un sol frais, léger et profond, à 14 mètres de
distance les uns des autres. Ses bourgeons, très sensibles, craignent les gelées blanches. Il se greffe sur
franc, dit sauvageon, par écussonnage, greffe en fente
et greffe en flûte, mais se multiplie le plus souvent
par semis. Ce dernier mode de reproduction, surtout
conseillé pour les terrains peu profonds, se fait avec
des noix semées en avril, stratifiées depuis décembre ;
cependant, de cette façon, la reproduction des variétés n'est pas très exacte.
On fume abondamment avec des engrais complets
azotés pendant les 15 années que dure la période de
formation, et des engrais potassiques pendant la
période de rapport. Le rendement maximum a lieu vers 60 ans et le noyer vit 250
à 300 ans, il ne commence d'ailleurs à produire que vers l'âge de 15 à
20 ans. On taille peu le noyer, si l'on coupe les branches
mortes ou desséchées, il faut le faire après la cueillette et recouvrir de mastic à greffer.
La noix est mûre lorsque le brou s'ouvre naturellement et que le fruit tombe. On récolte de préférence
à coups de gaule sur les branches ou après la chute
naturelle des fruits. Son fruit se mange frais ou sec.
Le fruit à l'état sec se garde pour la consommation.
Dans les pays de production on en extrait une huile
comestible. Lorsqu'il est vert, tendre et à peine formé,
il sert à faire une liqueur appréciée des ménagères, l'aigo de nose ou brou de noix.
Le bois du noyer est très avantageusement utilisé
dans l'industrie. Le prix élevé payé pour le bois sec
est même l'une des principales causes de son déboisement.