Histoire naturelle
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Le Ver luisant



Documents anciens d'histoire naturelle
tiré de "Feuille des jeunes naturalistes" 1870-1914
attention de nombreuses informations peuvent ne plus être d'actualité
 

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LE VER LUISANT.

Le ver luisant, que chacun connaît pour l'avoir vu briller dans le gazon pendant les chaudes soirées d'été, est la femelle d'un insecte coléoptère connu par les entomologistes sous le nom de Lampyris noctiluca. Il est cousin germain de ces lucioles qui abondent dans certaines provinces de l'Italie et, en général, dans les parties chaudes de l'ancien continent, et qui donnent lieu, dans ces contrées, à l'un des plus charmants spectacles dont on puisse être témoin : c'est parfois une véritable pluie ou nuée d'étincelles. Notre ver luisant (1) est forcé d'être plus modeste que les lucioles, car il est absolument privé d'ailes ou n'en a que d'imperceptibles rudiments, et ses pattes, courtes et grêles, ne lui permettent que de traîner timidement, entre les brins d'herbes, les anneaux de son abdomen qui semble pour lui un pesant fardeau. Mais si les lucioles le laissent bien en arrière sous le rapport de l'agilité, il reprend l'avantage sous le rapport de l'intensité de la lumière qu'il produit.

Cette lumière, qui offre à peu près l'éclat et la couleur de celle que nous renvoie la lune lorsque le ciel est pur, prend naissance dans les derniers segments de l'abdomen : là se trouve logé un appareil glanduleux qui a été étudié avec soin par plusieurs savants; la matière sécrétée qui produit la lumière est logée dans de petits amas de cellules; elle est épaisse, granuleuse et ne présente aucune trace de phosphore, contrairement à ce que l'on avait cru avant de l'avoir soumise à l'analyse chimique. Les cellules sont entourées de tout côté par un réseau de trachées d'une richesse remarquable, particularité qui a fait supposer à plusieurs observateurs que la production de lumière était due à une oxydation lente de la matière granuleuse au contact de l'air. Un fait important à noter, c'est que la volonté de l'animal, son activité, exercent une grande influence sur l'intensité de la lumière produite; il suffît souvent d'exciter l'insecte pour le faire briller d'un plus vif éclat.

La lumière que répand le ver luisant paraît destinée à attirer le mâle qui ne sort de sa retraite que lorsque la nuit commence à tomber. Il aperçoit alors de fort loin dans le gazon la compagne qui l'attend et qu'il lui serait impossible, sans ce brillant signal, de distinguer dans l'obscurité, au milieu des herbes qui la cachent.

J'ai souvent remarqué que, lorsqu'on laisse ouvertes, à la campagne, pendant les belles soirées du mois de juin, les fenêtres d'une chambre éclairée, on ne tarde pas à voir voler autour de la lumière des lampyres mâles. Ces insectes, volant de côté et d'antre à la recherche d'une compagne, sont sans doute trompés par la lueur qu'ils aperçoivent et qu'ils prennent pour le signal cherché; ils viennent alors se heurter contre le verre de la lampe ou se brûler les ailes à la flamme de la bougie qui éclaire la salle, et paraissent avoir grande peine à reconnaître leur erreur, car ils reviennent souvent plusieurs fois de suite sans se décourager. On voit exactement, à la même époque et en même temps que les lampyres mâles, un carabique de taille moyenne voler autour de la lumière. Ne serait-il pas possible que, trompé également par la lueur qu'il prend pour celle qu'émet le ver luisant, il soit attiré par l'espoir de dévorer un de ces insectes ou de prendre sa part des proies dont s'est emparé celui-ci, carnassier comme lui?

Je veux, avant de terminer, faire connaître le mâle du ver luisant et les caractères généraux de l'espèce.

Le mâle du Lampyris noctiluca diffère essentiellement de la femelle en ce qu'il est ailé comme les lucioles et beaucoup plus petit que sa compagne.

Sa taille est, en effet, de 10 à 13 millimètres environ, tandis que celle des vers luisants atteint 20 millimètres. Ses élytres 4 fois 1/2 environ plus longues que le corselet, très flexibles, d'un noir sale, marquées de quatre côtes longitudinales très légèrement obliques sont arrondies en dehors à leur extrémité et recouvrent entièrement l'abdomen; celui-ci est aplati et formé d'anneaux peu consistants, grisâtres, plus ou moins largement bordés de jaune sale. Le corselet, d'un gris jaunâtre à son pourtour, noirâtre dans son milieu, a grossièrement la forme d'un demi-cercle; il enveloppe et dépasse la tête comme une sorte de bouclier ou de capuchon. De la tête, on ne voit guère que deux gros yeux noirs arrondis, entre lesquels naissent des antennes courtes, à articles presque granuleux. Les pattes, d'un gris plus ou moins jaunâtre, suivant les régions, sont grêles et portent toutes des tarses de cinq articles.

Le Lampyris noctiluca mâle passe généralement pour n'être pas du tout lumineux ; mais on peut cependant voir, sous l'abdomen de certains individus, deux petits points qui. vus de prés, brillent légèrement dans l'obscurité, après les journées les plus chaudes; c'est ce que j'ai pu observer dans l'été de 1870. Quant à la larve du Lampyris, elle ressemble beaucoup à la femelle. Comme elle, elle est lumineuse quoique à un moindre degré ; mais ses yeux sont moins développés; ses antennes formées d'un très petit nombre d'articles; son corselet plus allongé; ses pattes plus courtes; sa teinte générale beaucoup plus foncée, avec une tache orangée sur le côté de chaque anneau; enfin, on n'aperçoit chez elle aucune trace d'ailes rudimentaires.

H.

(1) Je parle du Lampyris noctiluca; on trouve, dans le midi de la France et de l'Allemagne, le Lampyris ou Lamprorhiza splendidula dont le mâle ailé est lui-même assez lumineux pour reproduire, quoique bien palement, le spectacle que nous donne le Luciola ilalica et ses congénères.

 

 

 

  


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