Histoire naturelle Communications
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COMMUNICATIONS. Diptère parasite des oranges. — On signale cette année un nouveau parasite qui fait beaucoup de mal aux oranges et aux citrons en Algérie. Cette colonie, on le sait, retire du commerce de ces fruits des revenus considérables. Nous tenons une partie des détails qui vont suivre d'un entomologiste actuellement en Algérie. Les ravages causés par le petit diptère Ceratilis citriperda Mac Leay sont très considérables et croissent chaque année depuis 1869. Plus de la moitié des oranges et des citrons sont déjà perdus dans la province d'Alger. Il est à craindre que ces désastres ne viennent à s'accroître dans le cours des années suivantes, car il ne se trouve aucune compensation à l'immense développement de cette Ortalidie. Les oiseaux insectivores sont relativement rares, en raison probablement de la pauvreté de la végétation algérienne, et surtout de la chasse incessante que leur font à l'envi Arabes et colons. En outre, les gelées n'existant pas dans ce pays, rien ne peut combattre la multiplication de ce gracieux, mais redoutable ennemi. Peut-être y aurait-il lieu d'ordonner le ramassage continuel des fruits tombés avant l'évolution de l'insecte, et leur submergement dans des fosses remplies d'eau fortement mélangée de chaux vive, jusqu'à leur complète destruction. Cette mouche perce le fruit à l'aide de son oviducte et dépose sous l'écorce un certain nombre d'oeufs. Le fruit laisse exsuder par la piqûre une sorte de gomme, puis jaunit et finit par tomber. Plusieurs entomologistes, actuellement en Algérie, étudient ce fléau avec soin; dans tous les cas, si l'on n'avise sérieusement, notre belle colonie souffrira bientôt cruellement sous ce rapport. Xylophages. — Quelqu'un pourrait-il m'indiquer un moyen de détruire des larves de Xylophages qui se sont installées dernièrement dans des tableaux anciens et qui menacent de s'y multiplier? L'hydrogène sulfuré ne saurait être employé, parce qu'il abîmerait le tableau. D. L'étude des fourmis. — M. Forel emploie dans ce but un appareil composé de deux verres de vitre d'un pied carré environ, séparés par un intervalle d'un centimètre; les côtés sont formés de plaques de fer-blanc. A l'intérieur se trouve de la sciure de bois et du sable, dans lesquels les fourmis creusent leurs galeries. L'appareil est recouvert d'une feuille de carton, car ces insectes travaillent avec plus de sécurité dans l'obscurité. Pour nourrir ses prisonniers et introduire de l'air pur, M. Forel a appliqué, à une ouverture, dans l'un des côtés de l'appareil, un tube en caoutchouc aboutissant à une petite cage en fil de fer, ayant une capacité de 2 pouces cubes environ. Cette cage a une petite porte par laquelle on introduit les captives ou les insectes destinés à la nourriture des fourmis que M. Forel nourrit aussi au moyen de miel dont il enduit les barreaux de la cage, où il est recueilli avec avidité. |
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