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Toutes les disparitions génétiques sont-elles imputables à l'homme ?
Non, depuis l’apparition de la vie sur terre de nombreuses
espèces ont disparu brusquement du fait des modifications de leur environnement.
De nos jours, une espèce peut voir son potentiel génétique s’appauvrir. L’homme,
par ses activités, y contribue souvent.
Tous les êtres vivant sur terre sont constitués à partir des mêmes molécules et
en particulier celles qui constituent le matériel génétique qui sert de support
à l’information dans la cellule : l’ADN. Chez les êtres vivants, les mécanismes
reproducteurs, en général très précis, connaissent quelquefois des ratés.
Ces erreurs de copie, connues sous le nom de "mutations" participent à la
diversification des caractères des êtres vivants et permettent leur adaptation à
un environnement changeant ou leur extension dans des conditions d’habitats bien
différents.
Ainsi, depuis l’apparition de la vie sur Terre, les êtres vivants n’ont cessé de
se transformer, d’évoluer. Si cette évolution a permis l’apparition de nouvelles
espèces, elle est aussi à l’origine de la disparition d’autres moins adaptées,
moins compétitives qui sont progressivement amenées à disparaître.
La vie apparue sur Terre il y a trois ou quatre milliards d’années, est restée
longtemps peu diversifiée. Il y a six cents millions d’années son évolution
s’est diversifiée. Au cours des temps géologiques, modifications du niveau de la
mer, éruptions volcaniques, changements climatiques, impacts des météorites, ont
été vraisemblablement à l’origine de la dizaine de phases d’extinctions massives
que l’on a pu recenser (la plus importante ayant vraisemblablement eu lieu il y
a deux cent quarante cinq millions d’années à la fin du permien, où près de 80 %
des espèces animales ont disparu). Mais l’on pense que jamais n’ont existé un
aussi grand nombre d’espèces sur Terre qu’au moment où l’homme a découvert
l’agriculture.
Alors que les extinctions précédentes s’étaient déroulées sur plusieurs millions
d’années, le rythme de disparition actuel est au moins mille fois plus rapide
(cent cinquante espèces de vertébrés supérieurs ont disparu depuis quatre cents
ans) et directement imputable à l’homme et ses activités : ainsi 25 % des
espèces terrestres pourraient avoir irrémédiablement disparu vers la moitié du
siècle prochain.