Un village à protéger
Sentier de découverte des Imberts
(Roquebillière - Vésubie - Alpes-Maritimes - France)
Une plage de dépôt
pour retenir les matériaux
Au départ le sentier est utilisé comme piste
de V.T.T. Prudence !
Photos
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Dégâts de la crue sous l'ancien aqueduc...
En 1993, le torrent a entièrement détruit
le pont de la route de
l'hôpital
en isolant le quartier de Conégo
à l'Ouest de
Roquebillière.
A l'aval, le village a été aussi directement menacé par la crue.
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En 1993, une crue torrentielle a eu pour conséquences:
· l'obstruction des deux buses qui canalisent le torrent (essentiellement par
des blocs rocheux).
· la coupure de la route de l'hôpital au niveau
de l'aqueduc. La crue a modifié le lit du torrent sur 2 km jusqu'à la confluence
avec la Vésubie.
Suite à la crue de 1993, un aménagement est nécessaire
Ces évènements ont conduit la commune (avec le concours du service RTM) à
engager des travaux de protection en amont de Roquebillière. Ils sont
concrétisés par la réalisation d'une plage de dépôt équipée d'un piège à
flottants.
Ce
barrage dit, "piège à flottants"
constitue une protection passive pour la
base située à l'aval. Il a pour rôle principal d'arrêter les bois transportés
par le torrent.
L'élargissement de la zone (20 à 30 m) permet le dépôt de 5000 m3 de matériaux
charriés par les eaux torrentielles (blocs rocheux, bois). Le second rôle est
une protection passive de la buse en aval par rétention des matériaux flottants.
Fonctionnement de ce type de barrages :
· les blocs sont retenus lors de crues importantes.
· autocurage avec des crues successives (blocs
évacués progressivement) ou travaux de
curage et nettoyage.
La dynamique du bassin versant
Le ravin des Imberts est un bon exemple pour mieux comprendre le fonctionnement
d'un bassin versant.
On peut découper classiquement le site en trois parties distinctes :
· Le bassin de réception :
Zone d'érosion la plus active.
Les sols sont nus, la pente est forte et les matériaux sont "décrochés" du
massif (phénomène d'ablation) par la pluie, le ruissellement, les avalanches ou
encore l'alternance gel-dégel.
L'eau est un facteur chimique de dissolution et donc d'altération des roches
(fissuration). Le massif calcaire des Imberts est très sensible à ce facteur
(abondance de carbonate de calcium CaC03 et de gypse très solubles dans l'eau).
· Le chenal d'écoulement:
Zone de transport des matériaux.
Le charriage de blocs rocheux et de laves torrentielles se produisent par les
éléments arrachés (fragments de rochers, particules fines et arbres déracinés).
A l'aval du chenal, le profil en long du lit du torrent s'adoucit et s'élargit
au niveau de la confluence avec le ravin de l'Albéras.
· La zone d'accumulation (cône de déjections) :
Zone de dépôt des matériaux.
Le
torrent s'élargit et dépose des roches, argiles, végétaux en provenance des
terrains les plus érodés en amont du bassin versant.
L'homme a-t-il un rôle à jouer face aux phénomènes érosifs
?
Il agit sur les phénomènes naturels pour réduire les risques et en limiter les
conséquences. Il intervient aussi sur les constructions, les infrastructures en
les protégeant ou en les déplaçant.
C'est le rôle de la Restauration des Terrains en Montagne qui agit dans ce sens
par la réalisation d'ouvrages de génie civil et des reboisements de protection.
La RTM élabore aussi des Plans de Prévention des Risques (PPR) qui réglementent
l'urbanisation.
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Le bassin versant?
C'est l'ensemble
des pentes inclinées
vers un même
cours d'eau
(ici les Imberts).
Elles y déversent
toutes les eaux de
ruissellement.
Les bassins
versants sont
séparés par
des lignes
de partage
des eaux. |