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D'après "Ce qu'il faut savoir pour manger les bons champignons" G. Portevin, Paris 1939 La récolte des champignons doit être faite avec soin, de façon à rapporter à la maison des exemplaires en aussi bon état que possible. Pour obtenir ce résultat de façon parfaite, il faudrait recueillir les champignons dans un panier plat où l'on puisse les ranger sous une faible épaisseur : on ne risquerait pas ainsi lorsque l'on passe en revue sa récolte, d'y trouver au fond des exemplaires écrasés. Mais il faut bien convenir que, surtout si on doit aller un peu loin, il est peu agréable de se promener avec un engin aussi encombrant, ce qui fait qu'on l'utilise rarement. D'autre part, de nombreuses espèces, Girolles, Trompettes, Cortinaires, Russules, etc. ne craignent pas grand' chose, les Cèpes non développés non plus. On prendra donc un sac à large ouverture, voire une musette, pour y placer sa récolte, en ayant soin de mettre en dessus les Champignons fragiles tels que les Amanites vineuse et engaînée, les Lépiotes et les Cèpes complètement développés, etc., etc. Si l'on est deux, le mieux est de réserver pour ces dernières espèces un panier de pêche. Mais il y a quelques champignons d'une fragilité telle qu'il est presque impossible de les rapporter intacts : par exemple les Coprins et l'Amanite engainée. Il faut absolument les mettre à part et les porter avec précaution. Faut-il couper le pied des champignons pour les cueillir, comme le veut une croyance populaire assez répandue ? Ce serait le mieux, car on ne risque pas ainsi de briser le mycélium dont, en réalité, les champignons ne sont que les fructifications. Mais le moyen d'obtenir des mycophages d'abandonner une partie d'un pied aussi bon à manger que le chapeau ? (Morilles, Agarics, Tricholome Saint-Georges, Girolle, etc.). Et puis, pour les Amanites mieux vaut déterrer complètement le bas du pied pour constater la présence de la volve et sa forme. Je ne crois pas que cette pratique, excellente en théorie, puisse être facilement généralisée. Bien entendu, on ne mettra pas un spécimen dans la récolte sans l'avoir suffisamment examiné pour être sûr de son identité. Un rapide coup d'œil sera suffisant pour les Girolles, les Hydnes, les Trompettes de la mort et nombre d'autres, mais les Amanites, les Russules, les Lactaires méritent un examen plus sérieux, surtout les premières. Et d'ailleurs, il sera toujours mieux de procéder à un second examen à la maison et d'éliminer, sans hésiter, tout spécimen douteux.
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