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Les glaces polaires fournissent des informations sur
l’environnement des 150 000 dernières années.
D’une part, les bulles d’air contenues dans les glaces
polaires constituent une mémoire fidèle de la composition atmosphérique au
moment de leur emprisonnement. On peut ainsi suivre l’évolution dans le temps
des concentrations atmosphériques de différents gaz tels que CO2 (dioxyde de
carbone) ou CH4 (méthane).
D’autre part, l’analyse de la teneur de la neige en deutérium, un isotope stable
de l’hydrogène, permet de reconstituer les grandes variations climatiques. En
effet, le rapport deutérium/hydrogène (D/H) varie dans les précipitations en
fonction de la température à laquelle elles se sont formées. Cette relation,
vérifiée pour les neiges polaires, est linéaire : plus la température de
formation de la neige est basse, soit plus le climat est froid, plus le taux de
deutérium est élevé [ce rapport D/H diminue d’environ 1,6 ppm (partie pour
million) par degré Celsius autour d’une valeur moyenne de 85 ppm].
Ainsi, un carottage de 2 kilomètres de profondeur, réalisé de 1980 à 1985 à
Vostock en Antarctique, a permis de remonter de la glace formée pendant 160 000
ans. L’analyse d’une telle carotte montre que de cette époque à nos jours les
grandes variations climatiques et les teneurs atmosphériques en CO2 et CH4 sont
corrélées positivement : plus la température a été élevée, plus les
concentrations de ces deux gaz ont été importantes.