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La décharge a été souvent l’exutoire de beaucoup de
déchets. Mais, à compter du 1er juillet 2002, les installations d’élimination
des déchets par stockage ne seront utilisées que pour accueillir des déchets
ultimes.
Décharge
(vue aérienne)
Jusque dans les années 70, les décharges n’étaient soumises à aucune
réglementation. Chaque commune disposait d’un lieu de dépôt ou d’incinération
des déchets.
A partir de 1975 et de 1976, la mise en oeuvre de la réglementation a permis la
résorption de nombreux dépôts sauvages et la mise en conformité d’usines
d’incinération et de décharges.
Néanmoins, en 1993, une grande part des
déchets ménagers finissait toujours en
décharge et des dépôts et décharges sauvages existaient encore.
Aussi, une nouvelle réglementation a été mise en place.
Elle fixe comme échéance le 1er juillet 2002, date à laquelle les installations
d’élimination des déchets par stockage ne seront autorisées à accueillir que des
déchets ultimes, à savoir des déchets résultant ou non du traitement des
déchets, qui ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions
techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part
valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.
Suivant la nature de leur toxicité, les déchets ultimes seront stockés dans des
centres différents.
Ainsi, les résidus d’épuration des fumées d’incinération des déchets ménagers et
assimilés étant toxiques, ils sont déjà stockés au même titre que les résidus
d’épuration des fumées d’incinération de déchets industriels dans des centres de
stockage de
déchets industriels spéciaux après stabilisation et solidification.
Par contre, pour les mâchefers non valorisés, ils sont stockés dans des
décharges de déchets ménagers.
À ce jour, il existe trois catégories de décharges, définies suivant la nature
et l’imperméabilité du sol d’accueil :
les décharges de
classe 1 où sont stockés certains déchets industriels spéciaux après
stabilisation et solidification ;
les décharges de
classe 2 de déchets ménagers assimilés ;
les décharges de
classe 3 de déchets inertes (déblais et gravats non souillés).
La décharge doit être considérée comme une installation
d’élimination de déchets soumise à une réglementation stricte qui impose
notamment les principes suivants.
Des contraintes
géologiques (imperméabilité du sol) et hydrogéologiques qui vont aboutir à
l’acceptation ou non du site.
Des contrôles à
l’entrée des déchets.
La collecte et le
traitement des eaux de lixiviation. Les eaux de pluie percolent en effet les
déchets, entraînant lors de leur passage des matières diverses, organiques,
salines et toxiques (métaux lourds, hydrocarbures...). Ces eaux sont traitées de
la même façon que les eaux usées domestiques, in situ ou dans des stations
d’épuration.
La collecte et le
traitement du biogaz émis. Au cours de leur fermentation, les déchets organiques
se transforment et libèrent ainsi divers gaz, principalement CO2, CH4, N2, O2,
H2S et autres mercaptans qu’il faut absolument récupérer par drainage et traiter
(valorisation énergétique ou brûlage en torchère).
Une méthode
d’exploitation (travail en casiers avec étanchéification et drainage en vue de
la récupération des eaux de lixiviation*, compactage et recouvrement des
déchets, collecte et dérivation des eaux de ruissellement). L’objectif majeur
est qu’il y ait le moins d’eau possible au contact du déchet, déjà riche en eau.
Des contrôles de
l’impact de la décharge sur l’environnement (analyses des eaux des piézomètres**
mis en place autour de la décharge, des puits existants, des eaux souterraines,
des eaux superficielles).
Des dispositions pour
la remise en état du site et le suivi du centre de stockage par l’exploitant
après exploitation (traitement des effluents, sécurité et surveillance de l’air
et des eaux superficielles et souterraines).
Décharge contrôlée en France
L’objectif de ces prochaines années c’est bien de ne stocker
que des déchets ultimes, suivant des conditions d’exploitation et de
post-exploitation beaucoup plus strictes et contraignantes.
* lixiviat : "jus" issu de la percolation (sorte de filtrage) des eaux de pluie. ** piézomètre : puits destiné à mesurer le niveau de la nappe d’eau
souterraine.