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Peut-on pallier les insuffisances du renouvellement des espèces pêchées ?
Non. Il n’existe pas de palliatif. Le seul moyen pour
reconstituer les peuplements surexploités consiste à limiter les prises et
augmenter la taille des poissons pêchables pour qu’ils aient le temps de se
reproduire.
Pour la pêche des poissons, globalement les prises ne devraient pas dépasser le
tiers de la productivité biologique. De la sorte on ne porterait pas préjudice à
la capacité de production à venir des peuplements. Mais la pollution et la
surexploitation de certains secteurs ont déjà réduit la productivité.
Le développement des flottes de pêche en haute mer a provoqué par exemple
l’extermination des populations de harengs, la chute des prises de colin, une
pénurie d’aiglefin dans les années 1980, une chute du stock d’anchois au début
des années 1970.
La population des cétacés a aussi subit de grosses pertes. Elle se reconstitue
lentement grâce aux moratoires obtenus ces dernières années sous la pression
d’associations.
Les organismes internationaux doivent imposer une réglementation et des
contrôles efficaces pour éviter les destructions massives rendues aujourd’hui
possibles par les techniques de pêche sophistiquées (voir plus loin le cas
européen).
Les quotas par pays, la taille des prises, l’utilisation de techniques de pêche
sélectives pour maintenir une diversité biologique nécessaire, font partie des
mesures largement débattues par les nations intéressées : moratoires interdisant
la pêche, secteurs protégés et réglementation ont déjà prouvé la capacité du
milieu à se régénérer.
Simultanément, la qualité écologique des océans fait partie des conditions
indispensables à cette réussite.
L’Europe communautaire a déjà fixé pour les ressources de pêche une politique
d’accès, de conservation et de gestion.
L’accès : la zone communautaire s’étend sur les zones économiques au-delà des
eaux territoriales et jusqu’à 200 milles. Elle est ouverte à tous les pêcheurs
de la communauté (sauf Méditerranée). Les états membres peuvent faire réserver
la pêche à leurs navires sur 12 milles.
Pour la gestion des ressources de l’Atlantique, de la mer du Nord et d’Irlande,
de l’ouest Baltique, chaque année le Conseil des ministres de la Communauté fixe
des quotas pour les espèces risquant une surexploitation (TAC : Total des
Captures Autorisées) et élabore des mesures techniques : secteurs protégés,
taille minimale des mailles des filets, mesures de surveillance...
Jusqu’à présent l’élevage intensif à des fins de repeuplements artificiels de
secteurs sauvages n’a pas donné de résultats satisfaisants. Ce ne peut être un
palliatif à la surexploitation.