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L’histoire de la vie sur Terre n’est qu’une succession de
modifications naturelles de l’équilibre.
L’expression "équilibre terrestre" suggère une grande
stabilité, matérialisée par la pérennité des grands ensembles naturels et des
phénomènes qui leur sont associés : les mers, les montagnes, le cycle régulier
des saisons, etc.
En fait, la Terre n’a pas toujours existé dans son état actuel. Elle est apparue
dans le système solaire il y a environ 4,5 milliards d’années, à la suite de
l’agrégation d’astéroïdes. Le dégazage de la planète a alors produit une
atmosphère primitive ; puis
les océans se sont formés par condensation de la
vapeur d’eau atmosphérique, consécutivement au début du refroidissement de la
Terre. Les premières cellules vivantes, très simples, datent d’environ 3,6
milliards d’années ; il s’agissait d’une vie différente car l’oxygène est apparu
dans l’atmosphère il y a seulement deux milliards d’années.
Les premiers vertébrés (poissons), puis les batraciens, les grands reptiles
(dinosaures) et les mammifères apparurent successivement il y a 500, 200, 60
millions d’années. Dans cette évolution, l’espèce humaine âgée de 5 à 6 millions
d’années fait figure de dernière née. Dans un résumé de l’histoire de la Terre,
étalé sur une de nos années, les premiers hommes n’apparaîtraient que le 31
décembre vers 21 heures !
En se limitant à la géographie de l’Europe Occidentale, les générations d’hommes
qui se sont succédé auraient noté, si elles en avaient eu les moyens,
d’importants bouleversements au cours des 4 à 5 derniers millions d’années :
assèchement total de la Méditerrannée, à la suite de la
fermeture du Détroit de Gibraltar, puis son retour à l’état actuel après sa
réouverture ;
assèchement partiel de la Mer du Nord et de la Manche,
conséquence d’une baisse générale du niveau des océans pendant les
glaciations, la Tamise et la Seine se jetant dans un delta commun au large du
Cotentin actuel ;
apparition, puis disparition, d’une calotte glaciaire sur
la Scandinavie actuelle, identique à celle du Groënland actuel, ainsi que sur
les Alpes, les glaciers arrivant jusqu’à Lyon ;
formation d’une chaîne de montagnes volcanique comprenant
plusieurs dizaines de cônes dans le Massif Central dont il ne reste plus
aujourd’hui que les formes fossiles, l’activité volcanique ayant complètement
cessé.
Dans 4 à 5 milliards d’années le soleil se sera complètement
dilaté à la suite d’une évolution commune à toutes les étoiles. L’ensemble des
planètes qui l’entourent, dont la Terre, sera brûlé et retournera à l’état de
poussière spatiale.
L’état actuel de la Terre n’est donc qu’une étape de son évolution. L’impression
de stabilité ressentie par les hommes est due à la lenteur des modifications de
l’écorce terrestre, comparativement à la rapidité de l’écoulement de la vie d’un
homme.
La perspective d’une fin inéluctable de toute vie sur Terre ne doit pas pour
autant inciter les hommes d’aujourd’hui à l’irresponsabilité. Notre "capital
planète" doit être géré à très long terme et son avenir est entre les mains de
l’homme.