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Isoler des massifs pour
"faire revenir la nature au jardin" d'après la formulation de Violet Stevenson
Objectif de l'activité : Isoler des zones où on laissera
pousser spontanément les herbes.
Pourquoi ?
Pour familiariser les enfants (et certainement vous mêmes!) avec les plantes
sauvages, il est intéressant de les laisser se développer spontanément dans
une partie du jardin, puis de les identifier et de noter celles qui attirent le
plus la faune (insectes et oiseaux). Comptez environ une saison, ou un bon mois
au printemps. D'autres activités de jardinage pourront être menées en parallèle.
Cette première démarche doit permettre à la classe (voire à l'école si
on partage les expériences avec les autres classes) de se réapproprier
progressivement une partie de l'espace du futur jardin. L'objectif est d'isoler
certaines zones par des pierres du pays (une zone par groupe de travail). Vous
trouverez peut-être d'autres moyens matériels. L'intérêt est multiple :
Préserver une ou des zones de l'entretien effectué par le service espace
vert de la mairie. (Cette "protection" matérielle peut suffire.
On peut en plus prendre contact pour expliquer brièvement le projet, voire
demander des conseils, en particulier pour faciliter l'entretien courant des
autres espaces. Notre service espace vert aime les lignes courbes par
exemple, et assez d'espaces entre les massifs pour passer la tondeuse.
Attention à ne pas se laisser influencer par les propositions de jardinage
classique).
Matérialiser le projet pour les enfants. Chaque groupe délimitant une
zone, l'espace se personnalise. Les enfants pourront concentrer davantage
leur attention sur un espace restreint qu'ils se seront appropriés.
Les espèces présentes spontanément renseignent sur le type de sol.
Certaines peuvent être intéressantes à conserver. Si une ou deux espèces
dominent, il faudra penser à les supprimer ou les réduire. Vous pouvez
remuer assez profondément la terre d'une ou deux zones distantes : cette
action (à éviter en général) peut favoriser la germination de graines
restées en dormance de longues années dans le sol.
Où placer ces massifs? Comment évolueront ils ?
Prévoyez dès maintenant l'organisation générale du jardin, sans oublier
qu'un jardin sauvage se construit sans hâte :
Si on a accès au terrain depuis la classe (c'est notre cas, quelle
chance!) : réservez une surface régulièrement tondue pour les travaux
d'extérieur (jeux d'eau, activités plastiques ou salissantes : plantation
en pots par exemple). Cet espace pourra être aménagé ultérieurement sans
dénaturer l'aspect sauvage du jardin (certaines plantes se plaisent entre
des dalles ou dans des gravillons).
Si votre terrain vous isole de l'extérieur de l'école par une haie
uniforme (type thuyas), éloignez-en les futures plantations car la haie
sera régulièrement traitée.
Les zones délimitées comme décrit dans cette séance seront les premières
plantées. Les autres seront travaillées plus tard, quand le jardin sera
entièrement entretenu par la classe. Les pierres ayant servi à délimiter
les massifs seront alors enlevées et utilisées pour construire un muret (écosystème
important).
Pensez à l'emplacement de la future mangeoire, surélevée par rapport au
sol. La mangeoire devra être facilement accessible, sans avoir à piétiner
les plantes (on pourra plus tard aménager une discrète allée).
Réservez un espace qui fera office de pépinière.
Il est prudent de réserver une surface pour un futur potager. Les équipes
pédagogiques changent et certains enseignants ne jurent que par les
classiques potagers (ce fut mon cas!). Laissez leur le temps d'apprécier
votre démarche au lieu de la leur imposer! Vous verrez par la suite qu'il
est possible de mêler potager et jardin sauvage.
Matériel :
pierres du pays de taille moyenne (récupération de construction
ancienne par exemple), disposées en 2 ou 3 tas,
ficelle (autant de brins que de groupes).
des piquets (que l'enseignant aura préalablement plantés pour placer les
massifs. 1 piquet par futur massif)
Sécurité :
Veillez à ce que les enfants soient bien chaussés (pas de nu-pieds), donner
quelques coups de bâton dans le tas de pierre avant la manipulation.
Classe entière divisée en groupes habituels (4 à 5 enfants)
Chaque groupe dispose d'un brin de ficelle correspondant au périmètre de la
zone à délimiter.
Mise en route du projet avec la classe :
Le projet aura été expliqué brièvement en classe avec les enfants. Il
peut être l'objet d'un débat collectif :
Pourquoi l'herbe n'est pas haute dans le jardin (la cour)? ->action de
l'homme, référence à la tondeuse des jardins, à la débroussailleuse...
Que peut-on faire pour la laisser pousser dans certains coins? ->empêcher de
tondre : en protégeant, en discutant avec le service d'entretien (il faut alors
leur montrer les coins à éviter).
Consigne 1 : Chaque groupe va choisir un coin du jardin avec un
piquet. Quand le coin est choisi, il faut installer la ficelle
autour. Le piquet doit être à l'intérieur.
L'enseignant passe voir les groupes, écoute les discussions, insiste sur les
notions de ligne fermée, d'intérieur et d'extérieur.
Remarque : j'emploie le terme "coin" en référence aux
"coins" d'activité de la classe. Le piquet n'est pas nécessairement
centré.
Lorsque les coins sont délimités, parcourus avec la classe :
Consigne 2 : On ne voit pas toujours les ficelles. Le monsieur
qui coupe l'herbe peut entrer dans les coins avec sa tondeuse. On va
poser des pierres sur chaque ficelle (démonstration, consignes de sécurité).
Chacun avec son groupe, à son coin.
L'enseignant observe les procédures. Les enfants les plus jeunes ne
placeront pas toujours les pierres bout à bout en tenant compte de l'activité
de leurs camarades.
L'enseignant responsabilise individuellement les enfants sur les dangers de la
manipulation : ne pas lever trop haut, ni lancer, poser délicatement, ne pas
choisir une pierre trop lourde, ne pas se gêner, s'accroupir plutôt que
pencher le dos.
Traces écrites possibles : (après des manipulations ou séances
de motricité pour les plus jeunes et selon le niveau de classe)
1- Dessiner ce que l'on a fait (on s'attend à des cercles marqués sur leur
pourtour de petits ronds représentant les cailloux). Afficher l'ensemble des
dessins.
2- Dictée à l'animateur : ce que l'on a fait (après avoir dessiné), trace écrite
pour le journal (voir les fiches P-1 et P-2, ci dessous)
3- Intérieur/extérieur : Colle une (deux, trois ... selon l'âge)
gommette(s) X à l'intérieur de chaque cercle. Colle des gommettes Y à l'extérieur.
4- Ligne ouverte / ligne fermée : l'enseignant a dessiné des lignes ouvertes
ou fermées sur des cartons (A8). Les enfants doivent les trier. Attention aux
pièges (spirales...).