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C'est souvent ainsi que l'on se représente les hirondelles, croches et noires jouant une mélodie sautillante sur une portée musicale. A la fin de l'été, elles se rassemblent sur les fils téléphoniques et préparent leur long voyage vers l'Afrique. Pourquoi nous quittent-elles ? Non, ce n'est pas le froid ou la neige qui les chassent ; c'est le manque de nourriture. En effet, l'hirondelle se nourrit d'insectes qu'elle capture en vol et, en hiver, il n'y a plus d'insectes volants parce que la plupart passent la mauvaise saison à l'abri sous forme de larves, chenilles, etc... Les mésanges, les rouges-gorges et les autres oiseaux qui restent ici sont capables de rechercher tous ces petits vers dans les buissons, les écorces des arbres et dans le sol. Mais as-tu déjà vu une hirondelle posée à terre picorer comme une poule ou un moineau ? Si elle ne peut pas le faire, c'est que les longues plumes de sa queue, très utiles pour un vol rapide et de longue durée, la gênent terriblement dès qu'elle se pose. Le voyage vers l'Afrique comporte bien des difficultés : la traversée de la mer Méditerranée est longue et dangereuse à cause des tempêtes. Une fois passées les côtes d'Afrique du nord, il leur faut encore surmonter l'épreuve du désert. Et certaines, non contentes d'arriver enfin dans des pays hospitaliers regorgeant d'insectes, poussent encore jusqu'à l'extrémité du continent, en Afrique du sud. C'est un voyage énorme pour la petite hirondelle qui a le poids d'une petite lettre et de son enveloppe. Hélas, en route, beaucoup sont mortes d'épuisement, noyées lors d'une tempête ou assoiffées dans le Sahara. Après quelques mois passés uniquement à se gaver d'insectes africains (bien plus gros et plus juteux que les nôtres), les survivantes préparent le grand voyage dans l'autre sens. Malheureusement, le retour apporte les mêmes difficultés que l'aller et les troupes qui reviennent en Europe sont décimées. Elles arrivent chez nous au mois de mars, quand les premiers moucherons et moustiques commencent à voler. Elles se hâtent alors de construire leurs nids ou de raccommoder ceux de l'année dernière pour élever une couvée et si possible deux ou même trois : il faudra qu'elles soient nombreuses pour le départ de cet automne ! Tu as certainement déjà observé leurs nids, sous les toits ou les porches, dans les étables ou les greniers. Ils sont comme de petites corbeilles en terre, bien accrochés, et douillets à l'intérieur. De tout ce que nous venons de te raconter, tu t'es rendu compte que les hirondelles profitent bien de l'activité de l'homme : les fils téléphoniques, les étables... Mais cela ne fait pas longtemps que tout cela existe : peut-être 3000 ans que l'homme construit des maisons propices aux hirondelles et quelques dizaines d'années seulement que nous avons le téléphone. Depuis des centaines de milliers d'années que les hirondelles existent et entreprennent tous les ans leur grande migration, elles se passaient bien de nous. Alors où construisaient-elles leurs nids sans maisons (nombreuses sont celles qui continuent à le faire sans utiliser nos bâtiments) ? Où se perchaient-elles sans portées musicales ? (fort heureusement la nature a prévu toutes sortes de perchoirs) Tu trouveras facilement tout(e) seul(e) les réponses. Mais encore une question : pourquoi ces grands voyages ? Pourquoi ne pas rester en Afrique où elles peuvent nicher et se nourrir toute l'année ? Tout cela reste un mystère.
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