Ce site utilise des cookies afin de
vous offrir une meilleure expérience de navigation. Continuer à le visiter
signifie que vous acceptez leur utilisation.
Oui. L’organisme, s’il subit des agressions de la part de
son milieu de vie, a beaucoup moins de chance de fonctionner correctement.
Le milieu de vie de l’homme, essentiellement composé de terre, d’air et d’eau,
présente néanmoins de petites variations de proportions des éléments chimiques
contenus dans ce milieu.
Le fonctionnement de l’organisme humain s’est adapté au cours de son évolution,
étalée sur plusieurs millions d’années, à ces variations qui sont, en général,
bien supportées grâce au fonctionnement de mécanismes régulateurs.
Ainsi, la raréfaction de l’oxygène de l’air en altitude est compensée par une
augmentation du nombre de globules rouges dans le sang, de sorte que la quantité
d’oxygène présente par litre de sang varie peu entre les plaines et les
montagnes.
De même, les excès de sels minéraux présents dans l’eau sont éliminés par les
reins.
Mais ces mécanismes régulateurs sont incapables de faire face à des variations
trop importantes du milieu de vie, surtout lorsqu’il s’agit de substances très
rares, ou nouvellement produites par l’homme.
Ainsi, le monoxyde de carbone (CO) naturellement présent dans l’atmosphère en
très faible quantité (0,1 ppm) se combine avec l’hémoglobine du sang pour donner
la carboxyhémoglobine, composé stable. L’hémoglobine ainsi combiné ne peut plus
jouer son rôle de transporteur d’oxygène dans le sang. Tout se passe comme si
les globules rouges porteurs de carboxyhémoglobine étaient détruits.
En revanche, le dioxyde de carbone (CO2) bien que moins abondant que l’oxygène
est naturellement 655 fois plus concentré dans l’air que le monoxyde de carbone.
Il se combine aussi à l’hémoglobine (carbohémoglobine), mais cette combinaison
n’est pas stable ; elle est réversible, de sorte qu’un individu intoxiqué par le
CO2 peut être ranimé, ce qui n’est pas le cas avec le CO.
Plus insidieux sont les éléments nécessaires, à faible dose, à l’organisme
humain mais qui deviennent toxiques au-dessus de certains seuils.