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Existe-t-il des milieux qu'il faut préserver en priorité ?
Pourquoi ?
La protection prioritaire de certains milieux permet
d’éviter la disparition d’espèces devenues rares, mais seule une protection
globale peut garantir la pérennité de ces espèces et de leurs milieux de vie.
L’analyse de la propagation des éléments polluants à la surface de la Terre
montre que les milieux apparemment hors d’atteinte, protégés naturellement par
leur éloignement des foyers de pollution, ne sont pas épargnés.
Les glaces du
Groenland contiennent du plomb, déposé avec la neige, depuis le IXe siècle et sa
concentration n’a cessé de croître jusqu’à nos jours, surtout à partir de 1950
avec l’augmentation de l’utilisation des carburants au plomb.
La graisse des
manchots du Continent Antarctique contient un insecticide (DDT) absorbé avec les
proies. Ce DDT provient des zones tempérées d’où il a été entraîné par les
pluies et les fleuves, dans toutes les mers du globe. Bien qu’interdit depuis
une vingtaine d’années dans les pays occidentaux en raison de sa stabilité
chimique et de sa persistance dans les sols, sa concentration dans les océans
augmentera encore pendant plusieurs décennies.
Les pluies acides qui
dégradent les forêts européennes proviennent en partie du Continent
Nord-Américain. La traversée de l’Atlantique Nord n’est pas suffisante pour
diluer totalement les fumées polluantes.
L’explosion du
réacteur nucléaire de
Tchernobyl en Ukraine (26 avril 1986) a provoqué
l’émission de
fumées radioactives qui ont contaminé la quasi totalité de
l’Europe, sans qu’aucune parade ne soit possible.
Ces quelques exemples suffisent à démontrer que la protection
totale d'un milieu déterminé, aussi grand soit-il, est illusoire. Seule une
politique planétaire de maîtrise de la pollution pourrait éviter une lente
dégradation biologique généralisée.
La protection spécifique de quelques espèces animales ou végétales
particulièrement menacées peut toutefois retarder, voire éviter, leur
disparition future à condition d’engager simultanément celle de leurs habitats
respectifs desquels elles ne peuvent être séparées.