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écrevisse
n. f. 2. Cour. Rouge comme une écrevisse : très rouge. Aller, marcher comme une écrevisse : se déplacer lentement ; se déplacer en rétrogradant obliquement. ---- Le texte ci-après est tiré du Larousse agricole de 1911
Ecrevisse. — Genre de crustacés de l'ordre des décapodes macroures,
type de la famille des astacidés. Les écrevisses (astacus) ont le
corps enveloppé par une sorte de carapace formée de chitine (substance organique
qui constitue la partie solide du squelette de tous les animaux articulés,
crustacés, insectes, etc.), imprégnée de sels calcaires, et qui reste
mince et souple au niveau des articulations, pour la liberté des mouvements. Le
corps est divisé en deux parties, le céphalothorax et l'abdomen, divisées à leur
tour en anneaux ou segments au nombre de vingt, plus ou moins visibles et
porteurs d'appendices ; on compte dix-neuf paires d'appendices.
D'avant en arrière, des yeux composés A, A, placés à l'extrémité de deux appendices mobiles ; puis deux antennes courtes et bifides B, deux autres
antennes fines et longues C, C, six paires de pièces plus ou moins broyeuses D,
disposées pour
mâcher les aliments ; puis cinq paires de pattes E à I, dont la première E, E,
se termine par des pinces puissantes, qui servent à la préhension autant qu'à la
marche. Ensuite viennent les cinq paires de pattes abdominales J à N, courtes
et aplaties, qui collaborent à la natation. L'abdomen se termine par cinq
palettes ; le telson O, palette médiane, constitue le vingtième segment. Ces
palettes forment une
nageoire caudale puissante qui, grâce a la mobilité de l'abdomen, permet à
l'animal de reculer brusquement lorsqu'il est surpris ou menacé. C'est ce qui a
fait dire que l'écrevisse marche à reculons, bien que ce ne soit vrai
que dans cette circonstance particulière. Ponte. — La ponte dure de trois à quatre jours ; l'écrevisse sort de son abri ; elle replie sa queue sous son thorax, puis, au fur et à mesure de la sortie des oeufs, elle les fixe à l'aide de ses pattes sous elle, où, grâce à l'enduit visqueux qui les entoure, ils s'attachent aux appendices ou pattes ventrales, formant une sorte de grappe très apparente, de couleur noir vineux : on dit que l'écrevisse est grenée ou grainée. Quand la ponte est terminée, l'écrevisse grenée rentre de nouveau dans son trou, d'où elle ne sort que pour chercher sa nourriture. L'incubation des oeufs dure six mois. Dès leur sortie de l'oeuf, les petites écrevisses sont molles, d'un blanc grisâtre. Un mois après l'éclosion, elles atteignent près de 3 centimètres et, à un an, près de 5 centimètres. Mues. — L'écrevisse est en quelque sorte emprisonnée dans une carapace dure et inextensible ; les accroissements ne peuvent se produire qu'à la condition qu'elle mue, c'est-à-dire qu'elle change d'enveloppe. Dimensions et poids. — Les dimensions et le poids moyen d'une écrevisse mâle à pattes rouges (longueur calculée de l'extrémité des pinces à l'extrémité de la queue) sont les suivantes :
C'est surtout de trois à quatre ans que les écrevisses grossissent beaucoup. A
partir de dix ans, l'augmentation de poids est d'environ 5 grammes par an ; on
trouve des écrevisses, pesant de 100 à 120 grammes, qui doivent avoir vingt ans. Écrevisse à pattes rouges (astacus fluviatilis ou nobilis).—Elle est d'une couleur brun sombre ou d'un vert olivâtre, avec des tons rougeâtres sous les pinces et le corps. On la trouve surtout dans les étangs, les lacs et les rivières à eau profonde et relativement chaude, dans les fonds parfois vaseux, mais toujours très calcaires, car elle a une forte carapace. Sa chair est plus estimée et ses dimensions sont plus grandes que celles de l'écrevisse à pattes blanches ; Ecrevisse à pattes blanches (astacus fontinalis ou pullipes). — Elle est de couleur claire, d'un vert plus ou moins blanchâtre ; elle vit près des sources dans les eaux froides, courantes, à fond caillouteux ; elle est moins appréciée que la précédente et ses sujets atteignent toujours une moins grande taille. Coloration. — D'après Raveret-Watel, la coloration brun verdâtre des écrevisses est due à l'existence de deux matières colorantes, l'une rouge, l'autre bleuâtre. Cette dernière est soluble dans l'eau chaude, l'alcool et les acides. C'est ce qui explique la coloration rouge que les écrevisses prennent par la cuisson ; l'eau bouillante, faisant disparaître, par dissolution, la matière bleue, ne laisse sur les écrevisses que la couleur rouge. Maladies — Les maladies des écrevisses sont surtout causées par des parasites ;
champignons saprolégniés, petits vers distomiens, petites sangsues
branchiobdelles, etc., qui font périr des millions d'individus. La maladie
qui fait le plus de victimes est la peste des écrevisses, dont la cause n'est
pas nettement connue ; elle se propage avec une très grande rapidité dans les
ruisseaux, d'aval en amont ; d'après Bouvier, des ruisseaux où abondaient les
écrevisses n'en renferment plus une seule au bout d'une semaine de maladie. Élevage, — Pour remédier à l'effrayante destruction résultant de toutes ces causes et de la grande consommation des écrevisses, on a essayé de la culture artificielle, en repeuplant les cours d'eau. On n'est pas encore parvenu, comme on l'a fait pour les poissons, à pratiquer la fécondation artificielle, bien que la vie des œufs, ainsi qu'on l'a démontré, soit indépendante de la vie de la mère. Dans l'état actuel de nos connaissances, pour faire de l'élevage d'écrevisses, on doit donc se borner à améliorer les conditions de la production naturelle, à les placer dans un milieu très approprié, en ne négligeant rien pour qu'elles s'y acclimatent, s'y reproduisent et s'y développent le mieux possible. Eau. — L'eau doit être claire et riche en carbonate de chaux pour permettre aux
écrevisses de former leur carapace au moment des mues. Aménagement. — 1° Elevage en étang. Il faut assurer aux écrevisses de nombreux
refuges artificiels ; ces refuges leur sont indispensables, puisque l'écrevisse
femelle demeure, par an, six à sept mois sans guère sortir de son trou ; ils les
empêchent de détériorer les berges. Choix et mise à l'eau des sujets. — Pour peupler étangs et ruisseaux d'élevage,
il faut autant que possible des écrevisses de cinq à sept ans, c'est-à-dire
pesant de 25 à 35 grammes. Quand on se sert de trop grosses écrevisses, elles
s'échappent le plus souvent si les eaux ne sont pas bien
closes ; les femelles sont cependant moins vagabondes que les mâles, surtout
quand elles sont grenées. Alimentation. — Les écrevisses ne sont pas aussi voraces qu'on le prétend ; durant les mois d'hiver, elle mangent peu. Elles trouvent naturellement dans l'eau une partie de leur nourriture (larves d'insectes, vers; mollusques, etc.), mais cette nourriture ne suffit pas quand leur nombre est important. On peut leur donner toutes sortes de déchets : viande hachée (viande de cheval), intestins d'animaux, carottes, raves bouillies ; mais il ne faut pas donner de viandes gâtées, surtout en eaux closes. C'est du mois d'avril au mois de novembre que les repas doivent être le plus copieux. Pour 1000 écrevisses et par jour, il faut compter en moyenne 500 grammes de viande et 500 grammes de végétaux divers. Cette ration quotidienne peut être augmentée on diminuée suivant l'abondance de la nourriture naturelle. Pêche. — La pèche ne peut être fructueuse que du mois de juin au
mois de
novembre. Mais comme, au mois de juin, se fait la mue et que les écrevisses sont molles et peu savoureuses, on ne pratique alors la pêche de
bonnes écrevisses que de fin juillet jusqu'au milieu d'octobre. |
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