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Dès qu’il a abandonné sur un même site des
quantités importantes de déchets, l’homme a perturbé le fonctionnement originel
de certains milieux.
Il y a pollution chaque fois qu’une
accumulation importante et brutale de substance nouvelle se produit. Il n’est
pas nécessaire que cette substance soit toxique en soi ; ce sont les
conséquences de son accumulation qui peuvent être la cause de la pollution.
Un cas très ancien illustre ce mécanisme. Les plaines de Mésopotamie (région de
l’Irak actuel) étaient, il y a six ou sept mille ans, le grenier à blé du
Moyen-Orient. Elles furent irriguées, afin d’accroître les rendements, avec les
eaux des fleuves. Mais l’absence de drainage naturel, en profondeur, provoqua
l’accumulation des eaux infiltrées, puis leur remontée en surface, où elles
s’évaporèrent, tout en déposant les sels dissous. Ces dépôts devinrent si
importants au fil des siècles qu’ils entraînèrent la stérilisation progressive
des terres. La Mésopotamie, jadis très riche, berceau d’une des premières
civilisations humaines, est aujourd’hui un
désert.
Vers 1700, en Italie, des habitants de Finale furent intoxiqués par les déchets
d’une usine de traitement de minerai de mercure.
Au XVIIIe siècle, l’exploitation de mines de cuivre et de zinc au Pays de Galles
provoqua la disparition de la végétation.
Mais c’est avec l’essor industriel qui suivit la deuxième guerre mondiale, à
partir de 1945, que les cas de pollution se multiplièrent.