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Les intoxications fongiques comestibilité : classification des espèces en fonction de leur comestibilité estimée A côté de champignons dont la consommation procure aux amateurs un plaisir très vif, d'autres, en revanche, peuvent provoquer des accidents de formes diverses (intoxications ou empoisonnements fongiques), parfois la mort.
On a pu établir une
"classification" des champignons vénéneux d'après les accidents constatés : a) Parmi les champignons mortels, il convient de citer en premier lieu l'amanite phalloïde qui peut servir de type. Ce champignon, globuleux lorsqu'il est jeune, grandit et s'étale. A la base du pied légèrement bulbeux, une sorte d'enveloppe, appelée volve persiste et reste bien visible grâce à son épaisseur. Le chapeau, ordinairement olivâtre, peut se colorer en vert, jaune ou blanc. Les spores sont blanches. Sa variété, l'amanite printanière, est encore plus dangereuse, car sa couleur blanche permet la confusion avec des lépiotes et même l'agaric champêtre. Partageant leur toxicité, l'amanite vireuse s'en distingue par un chapeau conique et non globuleux dans le jeune âge, par son pied pelucheux et son anneau nettement plus long d'un côté. Ces trois amanites produisent des troubles du même genre : apparition tardive (huit à douze heures après le repas) de sueurs froides, de vertiges, de diarrhée, ces symptômes étant souvent précédés de douleurs d'estomac. En général des périodes de prostration alternent avec des accalmies. La mort survient au bout de 10 à 20 jours en l'absence de traitement. L'absorption de 50 grammes de l'une de ces amanites fraîche suffit pour entraîner la mort. En cas d'empoisonnement il faut appeler un médecin d'urgence. Le traitement anti-phalloïdien du Docteur Bastien, bien qu'il ne soit pas reconnu officiellement, ne semble pas dénué d'intérêt. Mais le meilleur remède reste évidement la prévention, ce qui sous-entend une pratique certaine du terrain pour bien connaître les espèces mortelles (mais aussi quelques autres !). Il est donc fortement conseillé de fréquenter des mycologues faisant partie de groupes ou de clubs locaux ou d'adhérer à une société de mycologie. En aucun cas la consultation de documents et notamment de ce site Internet ne peut être suffisante. On peut rajouter, dans les espèces mortelles, moins attirantes peut-être, un certain nombre de petites lépiotes ne dépassant pas 10 cm (Lepiota helveola, Lepiota brunneoincarnata, Lepiota pseudo-helveola, Lepiota lilacea, Lepiota josserandii) mais aussi Galerina marginata et des cortinaires (Cortinarius orellanus, C. speciosissimus, C. cinnabarinus, C. sanguineus) et surtout le cortinaire resplendissant (C. splendens). b) Un deuxième groupe de champignons dangereux (toxiques) comprend l'amanite tue-mouches ainsi que l'amanite panthère. La première se caractérise par son chapeau rouge ou rouge orangé, parsemé de nombreuses verrues blanches alors que l'amanite panthère, également verruqueuse, présente un chapeau bistre ou brun jaunâtre. On en rapproche, par ses effets, Clitocybe illudens ou clitocybe "qui provoque l'illusion", le délire. Les symptômes apparaissent rapidement, au cours de la digestion : troubles digestifs souvent accompagnés de troubles nerveux tels que délires, hallucinations. En général, ces troubles durent peu et cessent dès que les toxines sont éliminées par les vomissements (vomitifs utiles dans ce cas) ou par la diarrhée. Le fonctionnement cardiaque doit cependant être surveillé. c) D'autres champignons provoquent des empoisonnements d'allure différente : les symptômes s'installent rapidement et consistent en une exagération des sécrétions ; les sueurs sont extrêmement abondantes, mais le larmoiement est également intense de même que les sécrétions nasales ; on note aussi des troubles visuels, gastro-intestinaux et un affaiblissement du coeur. Habituellement les troubles disparaissent en quelques jours. Dans ce groupe, on trouve des champignons assez différents : le clitocybe du bord des routes (Clitocybe rivulosa), les inocybes, petits champignons des bois. d) Le quatrième groupe que l'on peut former comprend des espèces provoquant des troubles gastro-intestinaux violents : vomissements, diarrhée. L'entolome livide, parfois appelé "le perfide", amène de tels accidents, pouvant conduire à la mort. D'autres entolomes sont également toxiques, mais à un moindre degré. La lépiote de Morgan aux Etats-Unis semble entrer dans cette catégorie. Le tricholome tigré a provoqué également de nombreux cas d'intoxications. De même le clitocybe de l'olivier. e) Le cinquième groupe se trouve formé par des champignons à acide helvellique. Le type en est la gyromitre dite comestible (!) : ce discomycète semble bien avoir produit des troubles parfois mortels, alors qu'on le consomme couramment et sans ennui dans bien des régions. Est-ce bien cependant cet acide helvellique, peu résistant, que l'on doit mettre en cause ? La question ne semble pas être résolue.
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Résultats
de la recherche - "champignons veneneux"
