| |
privilégié
La Camargue n'est pas seulement une des régions où de grandes
étendues à peu près naturelles subsistent en France, c'est aussi, au point de
vue biologique, une des plus riches de l'Europe occidentale.
La Camargue abrite l'unique colonie nicheuse de flamants roses
Effectivement, par sa
position géographique, elle se situe en pleine zone méditerranéenne, face à
l'Afrique et au débouché du couloir rhodanien, et est ainsi en communication
directe avec des contrées plus septentrionales. Enfin, par sa nature deltaïque,
elle offre toute une palette de zones humides d'eau douce à très salée qui ont
permis l'établissement de communautés animales et végétales originales.
C'est cette richesse biologique qui a
justifié la création de la Réserve Nationale de Camargue. La protection, au
début du siècle, d'une telle étendue de zones humides (13 000 hectares) s'est
mise en place quand la tendance était à l'assèchement généralisé de ces milieux
considérés comme insalubres et non productifs. Plus tard, de nouveaux
territoires protégés couvrant près de 7000 hectares de milieux différents
(réserves des Impériaux et de la Tour du Valat ainsi que les terrains du
Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres) ont contribué à
faire de la Camargue une zone humide d'importance internationale reconnue par la
Convention de Ramsar* (1971).
L'originalité du delta a été
officiellement reconnue par la création du Parc Naturel Régional de Camargue.
D'un autre coté, la Camargue a bénéficié
de la présence d'un centre de recherche du CNRS, de la station biologique de la
Tour du Valat et de la proximité des universités d'Aix-Marseille et de
Montpellier et attire chaque année de nombreux étudiants ou chercheurs. A cela
s'ajoutent les données récoltées par les nombreux naturalistes amateurs qui
viennent y effectuer des séjours, ce qui fait de la Camargue un des espaces les
mieux connus de France (à titre d'exemple, 14 thèses y ont été effectuées
uniquement en ornithologie).
Sa richesse biologique est étudiée
depuis le XIXe siècle. Les chercheurs possèdent donc des données anciennes qui
leur permettent d'avoir une idée sur l'évolution du milieu au cours du temps.
Passé ce stade de l'inventaire et de la description, la tendance actuelle est à
l'étude de la dynamique des populations animale et végétale dans le but
d'assurer une meilleure gestion et une protection plus efficace des milieux
naturels.
Camargue :
la population piscicole de l'étang du Vaccarès
fait l'objet d'études à long terme
Camargue :
la station géologique de la Tour du Valat
| |
Recherche personnalisée
|
|