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Les Moyens Pays de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Quels aménagements pour des espaces en déprise ?

 

Comment entretenir les espaces naturels en conciliant écologie et économie ?

Un système d'élevage qui valorise la diversité
des ressources d'un territoire.

La situation actuelle est le produit de l'histoire marquée par des changements de l'environnement socio-économique et des processus de marginalisation d'une partie du territoire

• Le sylvopastoralisme se pose comme une voie pour réintégrer dans l'espace «géré» certaines surfaces défavorisées. L'espace rural se composerait ainsi de trois parties : des zones de gestion agricoles et pastorales, des zones de gestion forestière et, à 'interface des deux, un espace relevant d'une gestion intégrée sylvopastorale. Identifier clairement cette zone d'interface est essentiel entre un système d'élevage débouchant sur des productions animales et un système de gestion forestière visant la production, voire la protection. Dans des secteurs où la capacité forestière —bois de chauffage exclus— est marginale, la demande d'espaces de loisirs peut se faire pressante (parcs de loisirs, réserve de chasse) ; existe aussi une demande sociale de préservation des paysages, de protection d'espaces naturels assortie d'une prise en compte du risque incendies de forêts. L'utilisation pastorale du territoire vise à satisfaire les objectifs de l'éleveur, la chaîne de pâturage s'ajustant au cycle de production du troupeau dont la conduite est déterminée par les cycles de reproduction, eux-mêmes fixés par les objectifs de production ; les besoins alimentaires varient dans l'année selon la physiologie des animaux comme la disponibilité pastorale et la physionomie de la végétation.

Dix opérations sylvopastorales avec aménagement DFCI (Défense des Forêts Contre l'Incendie) sont en cours dans les Alpes-de-Haute-Provence en liaison avec le Centre d'Études et de Réalisations Pastorales Alpes-Méditerranée ; elles portent sur 1 079 ha pâturés dont 549 aménagés et concernent 4 340 ovins (élevage local et transhumance hivernale ou estivale) à Thoard, Montjustin, Peyruis, Thorame-Basse et Saint-André-des-Alpes) ; dans le Var, 35 opérations sont en cours (16 150 ha dont 9 996 aménagés fréquentés par 12 030 moutons) dont quelques-unes concernent les élevages des moyens-pays (Bargemon, La Verdière-sur-Verdon) la plupart d'entre elles portent sur la transhumance inverse dans le sud du département. Dans le Vaucluse, 12 opérations de ce genre portent sur 4 360 ha dont 270 aménagés et concernent 9 150 ovins dont quelques élevages locaux du pays de Sault et du Lubéron.

• L'entretien des cours d'eau après des inondations peut bénéficier d'aides allouées par les collectivités territoriales et inciter les communes des moyens-pays à regrouper leurs efforts dans un souci de gestion unique de la rivière.

• Les travaux de débroussaillement, d'entretien des anciennes restanques enfrichées permettent de limiter l'érosion des banquettes et de prévenir le risque-feu.
 

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