"Après l'annexion du Comté de Nice à la France
(1860) et le passage des routes par les fonds de la vallée, le site même d'Utelle est
déclassé par rapport aux lieux de passage, même si une route a été percée vers La Tour, alors que "durant des siècles Utelle a été située
sur les chemins qu'empruntaient les voyageurs se rendant de la vallée
de la Tinée dans celle de la Vésubie et inversement"
(Mme LORGUES-LAPOUGE Nice Historique 1952). Ce sont les hameaux d'Utelle qui se situent
sur les routes, Saint-Jean-La-Rivière (route de
la Vésubie), l'Imbergué (route de Levens), Le Chaudan
(route du Var). Le Figaret et Le Cros sont à l'écart et Le
Reveston totalement abandonné. La commune d'Utelle est l'une des plus étendue du
département : 6797 ha. Elle atteint presque la superficie de la commune de
Nice, les records étant détenus par Valdeblore
(9416 ha) et Isola (9798 ha).
En 1861, Utelle et ses hameaux comptait 2172 habitants, en 1990, le recensement en
donne 462. En fait Utelle a dû sa prospérité au commerce du sel se faisant par les
sentiers muletiers sur le tracé Nice-Levens-Utelle. Le village était alors une plaque
tournante dans le cadre des États de Savoie avec une direction vers la Tinée et Chambéry, l'autre vers Lantosque -
Saint-Martin-Vésubie, le Col de Fenestre et le
Piémont. Utelle était alors une bourgade, c'est à dire une agglomération qui
possédait des organismes administratifs ou commerciaux et un certain nombre de fonctions
tertiaires : ponts et chaussées, médecins, magasins, foires. Ce n'est plus qu'un
village. Le bouleversement est venu de la ruine totale du commerce muletier et du
transport du sel. A partir de 1780 ce transport va se faire par la route carrossable du
Col de Tende." ADEM1