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"Abolena que l'on trouve en 1156 dérive vraisemblablement du provençal et signifie "terre neuve". Abolena devient Bollène en 1388 puis la Bolène et enfin La Bollène. AU XIVème et au XVème siècles le village relève du Comte de Vintimille avec Sospel comme chef-lieu de viguerie. Au moyen-âge, une viguerie est la juridiction dont un viguier a la charge pour la basse justice. Il tient cette charge d'un comte. En 1564, on note la destruction du village par un violent tremblement de terre. En 1705 c'est l'occupation par les troupes françaises de Louis XIV et les pillages qui se renouvelleront en 1744 et 1747 lorsque la vallée de la Vésubie sera envahie par les Français et les Espagnols en lutte contre les Savoyards et les Autrichiens... Pendant la Révolution, alors que le département des Alpes-Maritimes vient d'être créé par la Convention (4 février 1993), les Austro-Sardes sont solidement établis dans la vallée de la Vésubie. Le 28 février 1793, c'est la grande offensive française... Les Barbets vont se manifester comme dans les autres villages de la Vésubie et des paillons. "Connaissant à fond leur pays sans routes, ils mènent une guérilla incessante, tirant sur les détachements français, mutilant les chevaux, empoisonnant les sources... Il n'y avait pas de noble parmi ces combattants : rien que des paysans ou des pâtres" HNC. En 1814, ce sera le retour à la Savoie et La Bollène appartiendra à compter du 10 novembre 1818 au mandement (canton) de Saint-Martin-Lantosque. Lors du rattachement à la France, La Bollène fera d'abord partie du canton de Saint-Martin, puis à partir de 1904 de celui de Roquebillière. La Bollène va devenir, à la fin du XIXème siècle, une station d'été "la situation de ce village est des plus heureuse ; on y jouit d'une vue magnifique sur la vallée, sur les jardins et campagnes voisines, sur les bords de la Vésubie et sur les cimes rocheuses qui les dominent. La Bollène est un séjour d'été fort agréable". (Renou - Itinéraires). Le village répond en outre par son "site aéré et élevé" que prône le Docteur Joseph Ciaudo, médecin à La Bollène, à la demande des médecins hygiénistes. A la Bollène, deux hôtels-pensions au milieu de grands parcs reçoivent des estivants. Ce sont les pensions "Lavit" et "Nash". Cette dernière accueille les élèves d'une institution scolaire dont monsieur Nash, un Anglais, est le directeur. Nous trouvons dans un livret publicitaire "Saison d'été 1879", "la réputation justement acquise depuis 14 années de cette station nous dispense de nous étendre plus longuement à son sujet". On y apprend que "l'Hôtel Lavit peut loger 80 personnes avec un grand salon de conversation et de lecture, des salons particuliers, des bains, des billards, des voitures pour promenades, des jeux divers dont le croquet". Dans un "Guide pour la vallée de la Vésubie", édité en 1903 (P. Clément), on remarque la publicité pour le Grand-Hôtel ou Bollène-Hôtel et sur l'Hôtel Cassini sur la place qui mentionne "lumière électrique toute la nuit" ; on apprend que La Bollène est pourvue d'un bureau téléphonique et que le service postal y est fait deux fois par jour. On note également que le village est un centre d'excursions vers Turini, Camp d'Argent et l'Authion. Après la guerre de 1914-1918 où La Bollène paie comme les autres village son tribut en jeunes hommes, l'entre-deux guerres va apporter avec la politique de fortification de la vallée (Flaut, Gordolon) et de l'Authion, une présence militaire d'où une vie économique plus florissante mais le processus d'exode rural entamé continuera après la guerre de 1939-1945." ADEM1.
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